The government started 2019 with a charm offensive from the Infrastructure Minister in an attempt to change the narrative that federal outcomes have not matched election promises on this important front. Thinking back to 2015, there was wide-spread support for infrastructure spending to address clearly identified needs across Canada. The government campaigned on a proposal to go into debt for a number of years to meet this demand. Much of that money was used to create the Canada Infrastructure Bank which wasn’t even hinted at during the campaign. What has followed is years of delay as the bank becomes operational and a focus on projects that are attractive to investors – rather than important to Canadians. That might explain why the Minister is trying to change the channel.
When the government created the bank and seeded it with $35 billion of public money, they argued that it would attract investors to infrastructure projects. The problem the bank and its mandate create is for less-attractive projects that are important to Canadians, but will hold little value for investors. That isn’t the only problem with privatised public infrastructure. Apart from neglected projects, the Canada Infrastructure Bank uses public money to help wealthy investors while everyday Canadians, whose taxes were also invested, get to pay user fees or tolls. In many ways, people who pay these fees will have paid twice.
But paying twice isn’t something that is going to happen very soon. That’s because the bank has only funded one project to date. That is less than encouraging given the government has placed the bulk of its resources in this one basket. Observers have seen this coming for a while, including the Parliamentary Budget Officer who reported in the autumn of 2017 that infrastructure funding had been slow to get out the door. In the lead up to that report the government had tabled two budgets and changed their funding plans for infrastructure four times. The PBO also explained that spending was slowly being delayed over a period of 12 years which bears little resemblance to the gobs of spending promised during the campaign.
Despite the delays, the biggest impediment to much-needed infrastructure in rural and northern regions will remain the bankable criteria of projects. That’s code for ensuring they will be profitable so they can attract investors. This has big implications for rural and remote broadband. The provinces responded to the federal commitment of $500 million for expanding these services by telling the government that doesn’t even scratch the surface and they will be looking at the Infrastructure Bank for additional funding. But it’s hard to see how investors will suddenly become interested on this front. If there was money to be made expanding services into northern and remote communities, someone would already be engaged in the project. This is one area that a robust federal effort is necessary.
Without that investment, small and medium size businesses in these parts of Canada are at a disadvantage. The same could be said for families, self-employed workers, hospitals, and farmers all of whom need modern, efficient and affordable infrastructure to access the internet and cellular service. When the infrastructure bank was created, the minister in charge said the role of the government was limited to making sure that projects were in the public interest and nothing else. That has changed and now Canadians aren’t getting the infrastructure investment they were hoping for.
Les dépenses en infrastructure doivent d’abord répondre aux besoins des Canadiens
Le gouvernement a amorcé l’année 2019 avec une opération de charme de la part du ministre de l’Infrastructure, essayant de faire oublier à la population que, dans cet important dossier, il est loin d’avoir tenu ses promesses électorales. En 2015, les Canadiens étaient nombreux à appuyer des investissements dans ce domaine pour répondre à des besoins bien précis. Pendant la campagne électorale, le gouvernement avait proposé d’endetter le pays pendant un certain nombre d’années pour répondre à cette demande. Une grande partie de l’argent en question a été utilisée pour créer la Banque de l’infrastructure du Canada, une initiative dont il n’a jamais été question pendant la campagne. Le résultat : des années d’attente pour que cette banque devienne opérationnelle et un focus sur des projets qui pourrait intéresser des investisseurs – plutôt que des projets qui profiteraient à la population Canadienne. C’est peut-être pour cette raison que le ministre essaie de détourner l’attention.
Lorsque le gouvernement a créé la Banque et lui a confié 35 milliards de dollars en fonds publics à investir, il a soutenu que cela permettrait d’attirer des investisseurs pour les projets d’infrastructure. La Banque et son mandat entraînent un problème pour les projets d’importance aux Canadiens, mais peu intéressants pour les investisseurs. La privatisation des infrastructures publiques pose d’autres problèmes aussi. Il y a les projets laissés de côté, et il y a le fait que la Banque de l’infrastructure du Canada vient en aide à de riches investisseurs avec des deniers publics alors que le contribuable ordinaire, dont les impôts ont aussi été investis, est obligé de payer des frais d’utilisation ou des péages. À bien des égards, les gens qui paient ces frais auront payé deux fois.
Cela dit, ce n’est pas demain qu’ils auront à le faire, car, jusqu’ici, la Banque n’a financé qu’un seul projet. Comme le gouvernement a mis le gros de ses ressources dans ce même panier, ce n’est pas de très bon augure et n’est pas une surprise pour beaucoup d’entre nous! Le directeur parlementaire du budget, notamment, a indiqué à l’automne 2017 que le financement de projets d’infrastructure se faisait à un rythme très lent. Au cours de la période qui avait précédé la présentation de ce rapport, le gouvernement avait déposé deux budgets et modifié ses plans de financement des infrastructures à quatre reprises. Le directeur parlementaire du budget a également expliqué que les dépenses étaient peu à peu retardées sur une période de 12 ans, ce qui est bien loin de ce qui avait été promis pendant la campagne.
Les retards mis à part, ce sont les critères de financement qui resteront le plus grand obstacle à la réalisation de projets d’infrastructure très attendus dans les régions rurales et nordiques. Autrement dit, pour attirer des investisseurs, les projets doivent être rentables. Ce facteur a une grande incidence sur l’accès aux services à large bande dans les régions rurales ou éloignées. Lorsque le gouvernement fédéral s’est engagé à investir 500 millions de dollars dans l’expansion de ces services, les provinces l’ont informé que ce montant était bien loin du compte et qu’elles allaient s’adresser à la Banque de l’infrastructure pour obtenir des fonds supplémentaires. Or, il est difficile de voir comment les investisseurs pourraient soudainement trouver ces projets intéressants. S’il était rentable d’étendre les services aux collectivités du Nord et aux localités éloignées, on y travaillerait déjà. Dans ce domaine, un investissement fédéral important s’impose.
Sans cet investissement, les petites et moyennes entreprises de ces régions du pays sont désavantagées. Il en va de même pour les familles, les travailleurs autonomes, les hôpitaux et les agriculteurs de ces régions, qui ont tous besoin d’une infrastructure moderne qui leur permettra d’obtenir des services Internet et de téléphone cellulaire efficaces à prix abordable. Quand la Banque de l’infrastructure a été créée, le ministre responsable avait indiqué que le rôle du gouvernement se limiterait à veiller à ce que les projets réalisés soient dans l’intérêt public. Ce n’est plus le cas et, à présent, les investissements dans les infrastructures pour lesquels les Canadiens espéraient sont loin d’être concrétisés.